Nous avions déjà pu échanger avec Maj Trafyk sur ses précédents projets et revenons aujourd’hui sur son dernier album sorti fin avril dernier : « Advienne que Pera » : un opus que nous vous proposons de découvrir dans le détail. Allons y !
Hello Maj comment vas tu ? Tu as sorti il y a quelques semaines un album de rap qui porte un titre évocateur et efficace ” advienne que Pera” Ma première question sera de savoir pourquoi ce titre dérivé d’un proverbe bien connu ?
Salut Dany, ça va bien je te remercie. Alors pour répondre à ta question cette expression advienne que pourra était très utilisée par mon grand-père paternel lorsque j’étais enfant. Je n’ai connu sa véritable signification que bien plus tard, et en recherchant un nom pour ce nouveau projet, je me suis dit que détourner l’expression initiale était une bonne idée. Un LP cent pour cent rap, underground, produit en indé totale, on ne sait jamais vraiment jusqu’où il ira…
13 titres : est-ce intentionnel : serais-tu superstitieux ?
Concernant le nombre de titres je n’ai pas calculé spécialement le chiffre 13 qui il est vrai est assez symbolique, mais je trouve qu’un album de 12, 13 ou 14 titres est idéal. Cela permet une sélection de qualité plus digeste selon moi.
Tu proposes un album dense, riche, en binôme et combinaison serrée avec Kyo Itachi. Comment s’est faite la connexion ? Peut-être au travers d’un précédent morceau avec Kyo et Les X sur lequel tu poses ?
En fait Kyo Itachi et moi nous sommes connectés en 2013… Et on parlait déjà de faire un projet en commun mais comme je bossais sur autre chose avec Eben, j’ai reporté la collaboration qui s’est finalement concrétisée en 2019. Kyo est revenu vers moi à un moment où je n’avais plus la tête sur le son. Mais il a fini par me remotiver et je savais qu’il était porté par une volonté sincère de faire quelque chose de costaud. C’est quelqu’un d’extrêmement productif capable de sortir plusieurs albums par an et dans le même temps il préparait son album « Solide » sur lequel il m’avait invité pour un solo. Il avait pour ambition de convier plusieurs artistes importants du rap français. Alors comme je revenais d’une petite pause rapologique, et que je ne me voyais pas écrire un son entier, je lui ai proposé de lui ramener les X-Men avec qui je bossais à ce moment là, et de collaborer sur un titre unique, ça faisait d’une pierre deux coups. Cette union a donc donné le titre “Mensonges et Make up” qui est devenu le premier single de l’album à venir de Kyo.
Pourquoi un album à deux / en commun et lui avoir confié 100 % des prods ? On connait son amour pour les boucles et le Boom Bap – rappelons qu’il est un producteur musical extrêmement prolifique et qu’il compose ici en France mais aussi à l’international et notamment pour les ricains …
Kyo est très friand de concept d’album Mc / producteur : un peu à la Pete Rock and C.L. Smooth ou The Alchemist et Prodigy par exemple … Ce type de collaboration était la vision de départ.
Tu voulais sans doute une cohérence / une direction précise / claire ou justement particulière ?
Effectivement le fait de bosser tout un album avec lui était aussi une garantie d’avoir le son de mon époque, je voulais une cohérence sonore et artistique sur tout le projet.
Comment avez vous initié la collaboration ? T’a t’il simplement balancé ou abreuvé de sons ou vous êtes vous posés et avez vous brainstormé ?
On a démarré la collab sur une envie commune de faire du bon son tout simplement. Kyo ressentait une certaine injustice du fait que mon nom ne circule pas plus dans le milieu du rap, connaissant mon très long parcours dans l’ombre. Nous avons donc associé nos expériences communes et avons fonctionné au feeling. L’idée de solliciter plusieurs featurings est venue après. On a pas vraiment brainstormé; on a voulu faire un bon album qui ferait plaisir aux gens de notre génération en particulier et à ceux qui kiffent le rap de New York des années 90.
Comment s’est faite la conception musicale de chaque track : pour tes solos c’est plus évident mais avec les invités ? Ils ont tous accepté les prods direct ?
J’ai sélectionné les prods sans penser aux éventuels feats. J’ai d’abord écrit sur quelques beats de Kyo que j’avais sélectionné et parfois je lui envoyais des samples qui me parlaient. L’idée de solliciter d’autres artistes qui ont marqué l’époque de l’âge d’or m’est venue après. Tous les artistes se sont adaptés assez facilement, car j’avais déjà posé sur la plupart des sons. Sauf pour les titres avec Evidence ou Rockin’ Squat à qui on a proposé plusieurs beats avant que je ne pose. Rocca a été le premier artiste invité à enregistrer. Il a été très rapide et très professionnel, les autres aussi d’ailleurs, chacun s’est adapté c’était fluide. De toutes façons, je n’ai appelé que des tueurs d’élite.
Pour la forme : Un des morceau est très “Rock” et on le comprend : le morceau “Ours Polaire” avec Seth Gueko : vous faites ensemble du rap classique : comment s’est faite la connexion – qu’est ce qui vous rapproche outre les gabarits (rires) : “Les abeilles et l’ours” ? J’imagine que le Barlou a à juste titre du apprécier/ kiffer la prod de Kyo ?
Le titre Ours Polaire est le premier son de l’album que j’ai enregistré. Il s’agissait du premier beat que Kyo avait fait pour le projet. A la base, je ne suis pas coutumier de ce genre d’univers, mais j’ai été inspiré. Alors j’ai lâché un couplet et un refrain. Avec du recul, je me disais que je voyais bien Seth ou Lino en feat sur le son. J’ai fait écouter le truc à Math Mayer qui a beaucoup travaillé avec le king des barlous, pour avoir son avis. Il m’a dit que Seth kifferait assurément, alors je l’ai contacté directement et effectivement le son lui a plu. Seth est le seul artiste de l’album avec Evidence que je ne connaissais pas personnellement, mais le feeling est bien passé, c’est quelqu’un de simple et très passionné comme moi même et j’apprécie sa mentalité que le succès et la lumière n’ont pas abimé.
Sur 13 titres tu as finalement beaucoup de collaborations et tant mieux : cela permet d’abord d’avoir des combinaisons nouvelles – mais comment s’est fait le choix des invités ? On a rapidement parlé des X précédemment – on te sait assez proche de Squat (tu es présent sur son dernier album 432 Hz, et avait posé sur l’une de ses formules secrète) – tu es plus qu’ami avec Eben et Fdy qui sont tes partenaires depuis longtemps (d’ailleurs Eben n’était il pas jaloux de ne pas poser au moins une de ses prods sur ce projet – sourires) ? Et du coup Tesqua et toi et les trois gars ?
Tous les artistes invités sont des légendes du rap. Il y en a d’autres bien sur, mais je ne pouvais pas tous les inviter sur ce projet là. J’ai eu envie de rattraper toutes ces années ou je m’interdisais de trop collaborer car je voulais exprimer des choses seul. Mais pour AQP il s’agissait de base d’un album collaboratif avec Kyo, alors je me suis dit que c’était le moment ou jamais de faire venir du monde.
J’ai rencontré Rocca en 1997, alors qu’il était de passage en Martinique, lorsque j’y habitais. C’est Rodrigue, un ami en commun qui nous a présenté à l’époque. Il était prévu depuis très longtemps qu’on se croisent sur une prod et là on est content d’avoir enfin concrétisé cela. C’est un maitre du flow, et il a un niveau de culture général au dessus de la moyenne je trouve.
Avec les X-Men on a vraiment un feeling humain et artistique indéniables. Ce sont des magiciens, ils sont à part et comme la plupart des artistes que j’ai sollicité, ils ont marqué au fer rouge leur génération.
Rockin’ Squat est clairement un grand frère pour moi. Il était déjà mon mentor dans le rap quand j’avais 14 ans. J’ai choisi de faire du rap en français par rapport à lui. Il m’a prouvé à l’époque que le rap en français pouvait tout défoncer. J’ai beaucoup de respect pour sa légende et sa très grande contribution dans la construction du Hip Hop français. Les rappeurs de ma génération savent ce qu’ils doivent à Squat et il est très rassurant pour moi de le voir toujours actif aujourd’hui. C’est le Masta !
Evidence, tout comme les X-Men est né en 1976 comme moi. Je le vois un peu comme mon alter égo (en toute modestie), dans le sens où sa mentalité est underground, il n’est pas attiré par trop de lumière et mise sur la qualité simple et efficace, je me reconnais dans ce bordel.
Fdy est un ami proche depuis 1997, rencontré en Martinique, il m’avait été présenté par les frangins de mon ancien groupe Crise en thèmes (Leman et Staicky). Il nous avait accompagné lorsque nous tournions avec Redzone dans toutes les villes de l’île. Fdy est un poète, il y a une période où il était sur tous les projets. Je pense que c’est le seul artiste (hors noyau PC) à se retrouver sur les 2 volumes des compilations Première Classe. On l’appelait Monsieur Featuring à l’époque…
Eben, est un grand frère aussi pour moi, car très jeune en Guadeloupe, je le voyais déjà rapper sur scène ou même sur la chaine TV locale de l’époque RFO. C’est plus tard que l’on s’est vraiment rencontré sur Paris par le biais d’ Fdy, et depuis c’est la famille.
Fuckly, Forsay et Mali sont des légendes du rap Antillais. Ils ont chacun un parcours différent mais les avoir réuni sur ce titre est une fierté particulière pour moi. Kyo qui a assisté à l’enregistrement des voix de Forsay et Fuckly m’a confié avoir eu l’impression que le Wu Tang était dans la place… Ils ont une vibe de fou, un truc de chez nous les FWI …
Mali est un grand technicien du rap, il est l’un des meilleures rappeurs antillais actuellement pour moi. C’est un tueur, c’est dingue.
Pour les autres combinaisons il y a le découpeur Rocca : avec qui vous formez un duo homogène autour d’un même refrain “j’ai laissé mon regard partir si loin à l’horizon et noyer toute ma haine au large Et lentement je suis revenue à la nage, à la maison pour ne pas voir les miens en larmes …” on sent le plaisir entre vous deux : parle nous du fond de ce morceau ?
Le titre avec Rocca est à la fois beau niveau mélodie et vif au niveau bpm … On dirait qu’on a fait un bordel mi égotrip mi thématique. Je pense qu’on parle de la vie tout simplement de façon poétique. Notre plaisir de pratiquer ce rap avec nos influences et cultures propres, et à traverser cette vie sur terre en musique qui même dans le désespoir nous remet debout comme le fait l’amour des nôtres …
Le projet est dense ! Cela rappe tout du long et parfois en solo aussi ! En solo tu fais un clin d’oeil à la Chrysalide/au papillon (un de tes anciens projets) : avec : STDM : Sphinx Tête de Mort : Mais encore ? Tu as pourtant fait ta métamorphose ?
Oui, Chrysalide mon premier LP solo est un album très important pour moi. Il fallait que j’y fasse référence. Il n’a pas eu le succès commercial qu’il méritait, mais il semblerait que ceux qui l’ont eu dans les oreilles en ont parlé comme d’un classique album. Cette référence à la Chrysalide et au papillon est très symbolique. C’est la représentation d’un artiste underground, dans l’ombre, qui peut de temps en temps se confronter à la lumière du jour en tant que papillon … Alors oui je suis surement devenu un papillon depuis, mais un papillon de nuit…
Dans le morceau “flinguer un ange” tu dis “je ne tire pas en l’air je ne veux pas flinguer un ange” : À la base tu voulais être en paix mais tu expliques que tu n’es pas si clair qu’il faut parfois aller au front et parfois battre le fer mais encore ?
Ce que je veux dire, c’est que suis quelqu’un de bienveillant à la base, mais que dans certaines circonstances, un instinct de tueur remonte à la surface. Tueur dans le sens combattant et féroce quand la vie t’y oblige. Je n’aime pas l’injustice, je suis un ange avec les anges et un lion avec les hyènes.
Dans le morceau « Chapelle Sixtine » tu donnes un certain champ lexical qu’on retrouve notamment au travers du mot chapelle Sixtine : c’est un morceau plus introspectif plus positif avec plus de lumière un refrain chanté sur ton combat intérieur et l’envie de prendre du recul et de la hauteur Un morceau donc plus intimiste avec plein de référence lié à la religion j’ai compté seigneur Lucifer éternel prêtre paradis chapelle fidèles ciel prier la Sainte-Croix fois au-delà et finalement dans ce morceau on comprend que tu as un côté plus mystique que religieux ?
Je suis issu de la religion catholique, mais il y a très longtemps que je pratique ma propre spiritualité. On peu dire que je suis un mystique oui.
« La postérité » : Un morceau avec tes compères Eben et Fdy Phénomen qui lâchent chacun un 16 mesures : chacun ramène un style libre : tu es Zeus et tu fais de la poésie Eben lui rap la réalité la vie il est lanceur d’alerte et Fdy lui découpe le micro : mais pourquoi ce thème ? Pour laisser une trace ?
Avec Fdy et Eben, on parlait depuis longtemps de faire un son à 3 et je suis content qu’on ait pu le faire sur ce projet. Pourquoi la Postérité ? Parce qu’il est important de laisser des traces avant de redevenir poussière. Il nous fallait un son ensemble pour la postérité !
A noter aussi le morceau « Noces de béton » avec je pense des rappeurs plus jeunes que les autres invités : des petits frères ? écrivant et posant différemment : avec du Créole antillais; une autre vibe : Qui sont ils – d’où viennent ils et pourquoi collaborer avec eux ? Tu y parles encore du ciel, frôles tes noces de béton : c’est à dire ?
Sur “Noce de Béton”, les invités sont artistes très importants dans le monde du rap antillais, et ils ne sont pas plus jeunes que la moyenne des invités. Le plus jeune de mes feats sur AQP est Seth Gueko qui à l’âge de Kyo. Ils sont de 80 je crois.
Fuckly présent sur le son en question est plus qu’une légende aux Antilles. Chez nous et pour tous les antillais d’ici et là il est une réelle star. Il est issu du rap underground guadeloupéen de la fin des années 90 avec son groupe N’O Clan, ils ont marqué leur temps avec Forsay également présent sur le titre et issu du même groupe. C’est Rico Debs qui les a produit à cette époque. Fuckly a très vite évolué artistiquement et a rencontré un très gros succès pendant plusieurs années. Mali F55D, mon troisième acolytes sur Noces de béton est également une légende chez nous. Comme je te le disais, c’est un technicien hors pair derrière un micro. L’un des meilleurs pour moi aujourd’hui. Concernant le thème du titre, je fêtais mes 30 ans de mariage avec le rap que j’ai commencé en Guadeloupe. J’ai donc nommé cette célébration “Noce de bétons” tout simplement.
Monsieur s’offre un feat international avec Evidence : sur “1976” : quelles sont les cartes du ciel qui ont permis ce duo ? Vous êtes vous vu ? As tu eu une sensation particulière à poser avec un MC US plus que confirmé ?
Il est très satisfaisant pour moi d’avoir collaborer avec Evidence. Il y a quelques années je suis rentré en contact avec lui car je trouvais qu’il réalisait des clichés magnifiques sur son Insta. Etant moi même un artiste multi casquettes, j’ai échangé très ponctuellement avec lui à ce sujet et à ma grande surprise il m’a répondu. Du coup, quand le moment est venu de solliciter des artistes sur AQP, je n’ai pas hésité à lui proposer une collaboration et sa réponse a été positive. Je crois que comme me le faisais remarquer Kyo, je dois être le premier rappeur français à avoir posé un son avec lui, donc oui très fier de ça. J’espère que nous pourrons clipper ce titre. Qui sait ? Je vais peut-être faire un tour à LA pour l’occasion.
Finissons sur le morceau de fin de cet Album : avec les X : Hill/Ill et Cassidy et votre “Triangle d’Or”. Que signifie d’abord le triangle d’or car tu donnes rdv là bas? Est un clin d’œil aux pyramides ?
En fait c’est très simple. Le triangle d’or est la magie de notre association Cass – Hill – Maj. C’est également un clin d’œil à leur titre mythique “Retour au pyramides” effectivement. On peut y voir aussi un lieu symbolique dans lequel seul compte l’excellence …
Cette nouvelle combinaison fait du bien – après votre assez récent précédent morceau : vous avez du coup pris des habitudes/reflexes ? Était ce difficile de prendre la balle au bon après Gilles aka Ill G aka Hill ? Mais où est le triangle d’or.
Les X Men sont devenus la famille. Les choses sont fluides entre nous, amicalement, musicalement et tout le reste … Aucune pression entre nous, juste du naturel et du kiffe avec une envie de faire de belles choses.
Parlons du chant lexical global : autour de Dieu, des Dieux, du ciel … Une pochette avec un gros clin d’œil à la Grèce Antique avec toi apparaissant en Zeus – Dieu de la foudre, des anges étranges/maléfiques/morts – ADES et la mort sous ta main : quel message finalement voulais tu faire passer avec celle belle cover ?
Cette cover a été réalisé par le très talentueux Jilva The Maker, qui avait déjà collaboré plusieurs fois avec Kyo. En découvrant son travail, je voulais que ce soit lui qui s’occupe du visuel.
Je lui ai envoyé les sons que j’avais déjà enregistré, et lui est parlé du fait que Kyo m’appelait Zeus. Car physiquement proche des représentations faites de ce personnage et aussi parce que Kyo me plaçait comme un rappeur très important à ses yeux. Jilva a beaucoup apprécié l’album et a imaginé un univers, une histoire à partir de mes lyrics et de la mythologie Grec. Il a fait un travail de fou, c’est un génie de l’illustration et autodidacte.
Kyo est quand à lui fidèle à son masque japonisant et un peu terrifiant : cette fois en guerrier venant t’appuyer pour combattre tes démons et montrer qui tu es ? Est ce cela ? Aurais tu quelques anecdotes concernant ce projet ?
C’est exactement ça. Je n’ai pas grand chose à rajouter, si ce que nous sommes particulièrement fiers du résultat et qu’effectivement ce que raconte l’illustration est en adéquation avec une certaine réalité. Le fait de lutter avec ses démons et de leur défoncer la gueule surtout … Kyo voulait faire ce projet dans le but que je retrouve mes lettres de noblesse. Donc oui, il a rejoint la bataille et au final ça profite à tous les deux. Une anecdote marrante oui. A l’époque de la conception de l’album, on venait de me prescrire des lunettes de vu. Je pensais que j’aurai à les porter tout le temps alors j’ai demandé à Jilva de mettre des lunettes à Zeus, mais entre temps, ces lunettes, je ne les portes pratiquement plus …
Quel a été le moment le plus agréable / le moins agréable ?
Il y a eu bien sur plusieurs moments agréables ou désagréables … Le plus agréable pour moi est le moment ou le projet est bouclé et en l’occurrence pour moi, c’est le jour où le vinyle est arrivé. Sinon le plus désagréable pour moi, est l’attente. L’attente du mixe, du pressage, l’attente en général …
Quel est le morceau que tu préfères de cet album et pourquoi ?
J’en ai plusieurs, c’est compliqué à dire, mais je dirai STDM (Sphinx tête de mort). Il y’a une alchimie particulière qui s’opère sur ce titre … Les mélodies sont belles, j’aime bien ce que j’ai écrit, mon flow, le refrain, le découpage des structures, les variations sur sample.
Quelle est la combinaison que tu préfères et quelle est la prod de Kyo que tu affectionnes le plus sur votre projet commun ?
Je suis chaud sur toutes les combinaisons de l’album, mais je dirai Horizon avec Rocca. Sinon ma prod favorite est peut-être Triangle d’or.
Quelles sont tes attentes avec cet album et quelles sont les suites ?
Mes attentes avec cet album ? Qu’il arrive aux oreilles d’un maximum de gens …
La suite ? Toujours du sons, du son jusqu’à mon dernier souffle.
Pour finir tu connais déjà ma dernière question : que signifie pour toi HIPHOP4EVER ? Peace Maj !
Pour moi HIPHOP4EVER c’est du love ! Définitivement du love à vie pour cette musique ! Merci à toi Dany ! Peace